Sous l’oeil avisé d’un animal, le crime aurait pu être parfait !
Mais la conscience animale peut-elle être prise en compte ?
De l’insecte à l’oiseau, de la chouette de Minerve aux mammifères domestiques ou sauvages, l’animal est présent sur la scène de crime. Témoin qui ne témoigne pas car les Assises ne retiennent pas sa déposition tacite ou presque, du moins dans notre pays encore imprégné de la philosophie cartésienne. Toutefois, il y a au moins deux histoires qui vont prendre en compte les comportements et les « dires » de perroquets témoins du meurtre de leur maître.
Alors laissons avec ces histoires policières, les animaux par leur présence insolite devant les scènes énigmatiques « raconter », par leur gestuelle, les faits ! Faisons confiance à leur regard même si celui-ci n’est pas accompagné par la parole ! Les animaux ont le flair, ils sont détectives par nature, oserait-on dire !
Le meurtre peut aussi se diffracter à diverses époques. Le criminel a tué au Moyen Âge, mais visite paisiblement le musée de Cluny au xxie siècle où une licorne le retrouve ; il chasse au pays de Carthée sur l’île de Céos et s’appelle Cyparisse, né dans la mythologie, parfois même dans les légendes dont on ne connaît pas l’origine.
De la rue d’Auteuil avec un papillon géant, au village de Breuil-le-Vert sous l’oeil perçant d’un rat, ou encore au petit Trianon devant la garde d’un lévrier, le meurtrier se faufile, voyage à travers des lieux de l’Histoire.
Le criminel commet l’irréparable à différentes époques et dans des endroits inattendus ; il fait parler de lui en marchant dans les traces de l’énigme, soulevant la poussière des années révolues.
Faisons confiance à l’animal, lequel témoin d’une scène de crime devient, d’une certaine façon, la conscience morale de l’assassin…

Ed. Dutan – 10/05/2024

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